J'ai souvent vu dans des actes d'état-civil "Untel, parent au 4ème degré" ou au 6ème degré, etc... Je m'en suis longtemps demandé la signification. Etait-ce un cousin, un cousin éloigné ? La réponse m'est venue lors d'une succession. Les degrés de parenté ont été définis par la Loi pour déterminer qui a la priorité lors d'une succession. Celle-là est accordée au parent de moindre degré : un parent au 4ème degré a priorité sur un parent au 5ème degré ; un au 1er degré sur un autre au 3ème degré, etc. Et, à degré de parenté égal, la priorité va au plus ancien. Attention, chez des jumeaux la croyance populaire(1) a véhiculé l'idée que l'aîné est le dernier né mais la Loi française est claire : l'aîné est le premier né, qu'il s'agisse de jumeaux mono ou hétérozygotes et quelque soit le type d'accouchement.
On appelle degré de parenté le lien qui existe entre un parent (qu'il s'agisse du père ou de la mère) et son enfant (qu'il s'agisse d'un frère ou d'une soeur). Un petit croquis valant mieux qu'un long discours, voici un exemple de famille. NB : Les prénoms séparés par un trait d'union constituent un couple (Denis et Isabelle sont mariés ainsi que Marianne et Sylvain alors que Chloé et Julien sont célibataires).
Pour touver le degré de parenté qui existe entre deux personnes, il suffit de compter le nombre de liens à parcourir pour aller de l'une à l'autre. Exemples :
Pour la petite histoire, j'ai rencontré sur Internet une parente au 24ème degré de parenté (-11 générations pour arriver à notre ancêtre commun né vers 1590, puis +13 générations pour redescendre jusqu'à elle). Je continue à chercher...
(1) D'après cette croyance cela dépendait s'il s'agissait de faux jumeaux (hétérozygotes) ou de vrais jumeaux (monozygote). Dans le premier cas, vu qu'il y avait deux ovules fécondés, le premier qui l'aurait été (donc le plus ancien) se serait "niché" au fond de l'utérus et le second fécondé (donc le plus jeune), se serait placé devant. Et c'est donc lui (le plus jeune) qui serait sorti en premier. D'où l'idée que le premier né était le plus jeune et le second, l'aîné. Dans le cas de vrais jumeaux (monozygote), la division cellulaire ne donnant naissance à deux êtres qu'après une fécondation unique, il n'y a pas d'antériorité ni de postériorité : ils ont étés conçus au même instant. Dans ce cas, il était dit que l'aîné serait le premier né. Mais la Loi française a mis un terme à ces croyances en stipulant que dans tous les cas de gémellité (par voie naturelle ou par césarienne), le premier né serait déclaré être l'aîné